Tapas & Burger au Meurice

Publié le par foodparis

dali meuriceLe Dali, brasserie super chic de l'hotel Meurice ou l'on déjeune entre gagnants, est un lieu calme et voluptueux. Ce qui est chouette dans les palaces, les vrais palaces je veux dire et c'est d'ailleurs à cela qu'on les reconnait, c'est que le personnel vous accueille en ami. Comme si vous habitiez là. Comme s'ils vous connaissaient depuis toujours. Présents mais pas trop, ils anticipent vos esquisses de mouvements, captent vos souhaits en un éclair, inventent la transmission de pensée juste pour vous. Ce samedi après midi brumeux, entre une visite à Art Paris et au Pad juste en face, chaleureusement emitouflé dans une luxueuse torpeur, je prends position au fond de la salle, lieu stratégique d'où l'on peut voir entrer et sortir les touristes à lunettes noires, ramener en douce des sacs volumineux gaufrés de grosses lettre dorées. Je m'assieds donc religieusement après avoir été gentîment guidé par un jeune homme courtois, et me saisis de la carte, un tantinet affamé. Quelques tables devant moi, Mme Rampling papote avec quelques amis et me rappelle un curieux tournage au Canada, il y a quelques années de cela. Impatient de découvrir le désormais mythique burger du chef, primé par le NYT dont je me méfie comme de la peste (depuis quand des journaleux qui n'ont pas vu arriver la faillite du monde financier et du monde tout court, sont-ils capable d'apprécier à sa juste valeur ne serait-ce qu'un hamburger ?), je commence par commander quelques Tapas, histoire de tester le niveau : croquetas, tortilla, pan con tomate et ventrêche de thon. Après quelques minutes d'attente passées à scruter la curieuse toile du plafond, peinte par la fille Starck (une toile un peu bouffante, vaguement chagalienne), les mini-plats arrivent, bien rangés, portionnés de façon minimaliste, et prêts à en découdre avec mon estomac. Et bing, ils sont vraiment extra ! Une ventrêche de thon fondante comme du beurre (bien que la tomate ait disparue en bouche et que l'ail soit absent), des croquetas au goût prononcé de Chorizo à se taper les fesses par terre (mais il parait que cela ne se fait pas trop dans les palaces), une tortilla calibrée et puissante comme un picador. Ben... ça commence bien. Amenez-moi le Burger, qu'on en finisse. Tranché en deux, lassivement entrouvert et traversé par un cornet triangulaire, le Burger "du chef" (prononcez "du chef" en anglais) est visuellement réussi. C'est en quelque sorte une vision gastronomique et moderniste de l'origine du monde de Courbet (Gustave pas Julien). En bouche il est très bon. Il n'offre pas plus de plaisir que chez Big Fernand, qui est un peu ma référence du moment, mais il est très bon. Les frites sont en revanche absolument fantastiques. Légères, croustillantes, fondantes... parmi les meilleures que j'ai pu manger dans ma vie. Le tout accompagné d'un Chateau la Lagune, autant vous dire que c'était un bon moment. Est-ce cher ? bah oui pardi super cher. 3 tapas, Un burger et un verre de vin, comptez une centaine d'euros. Faut-il y aller ? bien sûr, c'est extra ! mais pas tous les jours...

Restaurant le Dali - Hotel Meurice - 228 rue de Rivoli, 75001 Paris

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L
<br /> Okay, ça rentre pas tellement dans le budget hebdomadaire de tout le monde, mais pour marquer le coup, ça le fait!<br /> <br /> <br /> En tout cas, ça donne envie!<br />
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